La mer s'est retirée loin, c'est grande marée. Les bouées de corps-mort reposent dans des flaques-miroirs. Leur masse jaune vif apporte une touche de couleur au sable et à l'horizon.
Ici se termine le jour sur l'Occident. Le soleil donne une dernière symphonie de couleurs avant d'être happé par la mer.
"Derrière vous est toute l'Europe, toute l'Asie, devant vous c'est la mer, toute la mer."
Gustave Flaubert
Face au port, rue Troadec.
Cette maison en granit et en schiste, bâtie ou rebâtie par Jehan Poncelin en 1510, est une des rescapées du pillage du 29 juillet 1558. Elle a fière allure avec son échauguette en encorbeillement donnant sur le port. Depuis la fin du XIXème siècle, elle porte le nom de "Maison des Seigneurs".
Chaque matin, le soleil levant la salue de ses rayons. Puis toute la journée, les visiteurs viennent l'admirer, la photographier, la dessiner, la peindre.
En ce matin, la "Maison des Seigneurs" se mire dans les eaux hautes de la marée.
Face au port, place Saint Christophe
Les casiers bleus empilés les uns sur les autres forment une originale barrière de protection à la maison que j'ai nommé "la maison du caseyeur".
Les caseyeurs déposent au fond de la mer leurs casiers pour attraper tourteaux, araignées de mer, langoustes, homards qui viennent charmer et mettre en fête nos papilles.
Puissons nous être aussi des caseyeurs à cueillir et partager les moments de joies et de plénitude de la vie. Ce sont les voeux que je formule pour vous en 2015.
Bonne année
Le port du Conquet est accessible de jour comme de nuit. Il compte 250 bouées à l'échouage, dont 11 sont réservées aux visiteurs.
Le Conquet, rive gauche
Le Conquet, rive droite
C'est la commune la plus occidentale de France continentale. Le Conquet par sa position géographique est tourné vers la mer.
Dès la fin du Moyen-Age au XVIIIème siècle, son port prospère dans le commerce international. Pendant la Révolution et les guerres du Premier Empire, le commerce maritime est paralysé. Puis, au milieu du XIXème siècle, des pêcheurs de langoustes originaires de Loguivy-de-la-Mer, dans les Côtes d'Armor, ont introduit la pêche des crustacés. Aujourd'hui, Le Conquet reste l'un des premiers ports caseyeurs de France.
Le Conquet est station verte, une marque de référence dans le respect de la nature et de l'environnement avec un engagement dans l'écotourisme.
Rive droite au bout de la passerelle, sous les pins, se dresse en bordure de grève le manoir du Cosquies, une grande maison bourgeoise.
La passerelle a été construite en pierre et béton en 1949-1950. Elle enjambe l'aber, trait d'union entre la presqu'il de Kermorvan, les Blancs-Sablons (rive droite) et Le Conquet (rive gauche).
Avant la construction de la passerelle, la traversée du bras de mer se faisait à marée basse, un gué pour les cavaliers et les charettes et un chemin dallé pour les piétons. A haute mer, les gens empruntaient un canot à godille. Ce service de passeur fut mis en service en 1864 par les Ponts et Chaussées.
Cette belle et longue plage de sable de 2,5 km a vue sur la presu'île de Kermorvan et le fort de l'Ilet. C'est un site classé et placé sous la protection du Conservatoire du littoral. La plage a vécu un épisode qui reste encore gravé dans les mémoires.
29 juillet 1558 à l'aube, une flotte anglo-flamande aborde dans l'anse des Blancs-Sablons. 7500 hommes en arme débarquent. Toute la journée, ils pillent, brûlent, dévastent tout du Conquet à la pointe Saint Mathieu. Sur 450 maisons, il n'en reste que 8 debout.
Aujourd'hui, la plage connaît des activités bien plus paisibles. Elle se prête au surf, à la planche à voile, à la promenade à cheval et bien sûr à la baignade.
Le fort à marée montante.
Le fort est situé au nord de la presqu'île de Kermorvan sur un gros rocher qu'un cordon de galets unit à la terre à marée basse. Le fort de l'Ilette porte la date de 1847. Il a été construit dans l'ancienne batterie sur des plans de Vauban.
Le fort était prévu pour un officier, vingt hommes et un magasin à poudre. Sa fonction était de défendre la plage des Blancs-Sablons.
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A mon propos
Photographe amateur, je pars sur le terrain le week-end et une bonne partie de mes vacances. La photographie concilie mon attrait pour la nature et les voyages, petits et grands. Elle est aussi un moyen de partager ma passion avec mes proches et mes amis.
Avant de photographier, je prends le temps de regarder, d'observer, de me laisser imprégner par les formes, les couleurs, le jeu de la lumière et de l'ombre d'en capter le caractère fugace. La photographie n'est-elle pas un écrit de lumière.
Le déclic se produit d'abord en moi. La prise de vue exprime ce que je vois. Je la compose comme un tableau. Etre le témoin. Etre le regard. En un face à face intime, elle est aussi l'expression de mon émotion. Chaque cliché est unique. Mes photos ne sont pas retouchées.
Grâce à ce blog j'espère montrer combien la nature est un maître enchanteur à travers sa diversité, ses atmosphères et vous donner envie de partir à sa rencontre.
Si vous le souhaitez, laissez vos impressions dans "commentaire".
Merci et à bientôt.
Mon matériel
* Appareil argentique NIKON FM
* Objectif 50 mm
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